Mal utilisés, ces gouttes ophtalmiques peuvent passer dans la circulation sanguine et atteindre le système digestif, cardiovasculaire et/ou nerveux central, en particulier chez de très jeunes enfants (nouveau-nés, nourrissons et prématurés), aboutissant à des effets indésirables graves, parfois mortels.
L'ANSM a enregistré plusieurs signalements en ce sens.
Chez le prématuré et le nouveau-né, l'utilisation de ces collyres doit être réalisée une prudence particulière en raison notamment des risques digestifs (distension abdominale, iléus, occlusion) et des risques hémodynamiques.
Dans cette population, il est recommandé de :
· préférer l'utilisation du tropicamide (MYDRIATICUM) compte-tenu de son profil de tolérance par rapport à celui de l'atropine ;
· utiliser de la NEOSYNEPHRINE à 2,5 % si une association au tropicamide s'avère nécessaire pour obtenir une dilatation optimale.
maintenir ces médicaments hors de portée des enfants pour éviter une ingestion accidentelle.
L'administration de 10 mg d'atropine, soit le contenu d'un flacon de collyre à 1 %, peut être fatale à un enfant
Comment limiter la survenue des effets indésirables des collyres mydriatiques chez les enfants ? (ANSM) - 05/04/2023 |
Rapport ANSM - Utilisation des collyres en pédiatrie pour l’obtention d’une mydriase ou d’une cycloplégie à visée diagnostique. Mars 2017 |
Utilisation des collyres Mydriatiques en Pédiatrie pour la Dilatation Pupillaire : prématurés, nouveau-nés, enfants (SFO 2013) |