Médicaments & environnement

Mise à jour : 13/06/2023



Médicaments et vague de chaleur

 

 Impact de la chaleur sur l'organisme

 

 Adaptation de l'organisme en période de fortes chaleurs

On parle de vague de chaleur lorsque des températures anormalement élevées sont observées pendant plusieurs jours consécutifs. Une canicule, se définit comme un épisode de températures élevées, de jour comme de nuit, sur une période prolongée sur un minimum de trois jours. [MétéoFrance]

 

Lorsque le corps humain est exposé à la chaleur, il met en place des mécanismes d’adaptation lui permettant de compenser l’augmentation de la température ambiante : c’est la thermorégulation.

 

Ainsi, dès que la température corporelle dépasse les 37 °C :

  • Le corps se met à transpirer et la respiration s’accélère pour permettre l’évacuation de la chaleur
  • Les vaisseaux sanguins situés au niveau cutané se dilatent pour favoriser le refroidissement du sang et augmenter le débit sanguin.

 

 

 Les conséquences de la chaleur sur l'organisme

Il peut arriver que les mécanismes de thermorégulation soient dépassés et que surviennent deux principales complications : la déshydratation et le coup de chaleur.

 

Déshydratation : correspond à un manque d’eau et de sels minéraux dans l’organisme, lorsque les pertes en eau du corps sont plus importantes que les apports par les boissons et les aliments. Ce syndrome n’apparait qu’au bout de plusieurs jours

Coup de chaleur : peut survenir lorsque le corps n’arrive plus à contrôler sa température, qui augmente alors rapidement. Il apparaît en quelques heures

 C’est une urgence médicale ! Il peut être fatal à très court terme s’il n’est pas pris en charge à temps

 

Une hyponatrémie peut également survenir. Elle peut être favorisée par l’âge, certaines maladies chroniques et certains traitements médicamenteux. Elle peut correspondre à la conséquence d’un apport excessif d’eau par rapport au sodium, ou d’un excès de perte de sels par rapport à l’élimination en eau.

Hyponatrémie : recommandations pour les populations à risque (Ministère des Solidarité et de la Santé)

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Les fortes chaleurs peuvent également être à l’origine de l’aggravation d’une maladie chronique (insuffisance cardiaque, maladie rénale,…).

 

Quels sont les signes qui doivent faire suspecter un défaut de thermorégulation ?

  • Signes cliniques faisant suspecter une déshydratation : sensation de bouche sèche, une diminution du volume des urines qui prennent une couleur foncée, une fatigue et des maux de tête
  • Signes cliniques faisant suspecter un coup de chaleur : sensation de chaleur intense, une rougeur de la peau, des troubles du comportement pouvant aller de l’hébétude à l’agressivité, une démarche titubante, de la fatigue et une soif intenses, des crampes musculaires, des nausées ou des vomissements
  • Signes cliniques faisant suspecter une hyponatrémie : La présence de symptômes (asthénie, nausées et vomissements) ou de signes cliniques suggestifs (œdèmes chez les insuffisants cardiaques et hépatiques) impose alors le dosage de la natrémie (sodium dans le sang). Les symptômes neuropsychiatriques (léthargie, état confusionnel, convulsions et coma) apparaissent pour des hyponatrémies aigues sévères et dominent alors le tableau clinique.

Les recommandations pour les populations en cas de chaleur (Ministère des Solidarité et de la Santé)

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Certaines personnes, plus à risque, s’adaptent moins bien à la chaleur, par défaut de thermorégulation :

  • les femmes enceintes, les bébés et jeunes enfants : Chez l’enfant, le corps transpire beaucoup pour se maintenir à la bonne température. Mais, en conséquence, il perd de l’eau et risque ainsi la déshydratation. 
  • les personnes âgées : Les personnes âgées perçoivent moins bien la chaleur et peuvent ne pas avoir conscience de la perception de la soif, même lorsqu’elles ont besoin de boire. Leur capacité à transpirer diminue également. Elles ont donc du mal à se maintenir à 37°C. Les personnes âgées sont préférentiellement exposées à la survenue d’un coup de chaleur, mais également à l’apparition d’une hyponatrémie si elles s’hydratent trop. 
  • les personnes atteintes d’une maladie chronique (insuffisance cardiaque, maladie rénale,…)
  • les personnes avec une surcharge pondérale ou une obésité
  • les personnes en perte d’autonomie : doivent souvent rester dans leur lit ou leur fauteuil, et dépendent d’autrui pour les actes du quotidien. Aussi, elles adaptent plus difficilement leur comportement à la chaleur.
  • les personnes en situation de précarité ou d’isolement : notamment s’ils ne peuvent accéder à aucun endroit frais ou climatisé.

 

Bons réflexes à adopter en cas de fortes chaleurs

  

ü  Assurer une hydratation constante et suffisante : boire de l’eau plusieurs fois par jour

ü  Continuer à manger normalement et en quantité suffisante (ni trop, ni trop peu)

ü  Réguler autant que possible la température de l’habitation et des lieux de vie : pendant la journée, fermer volets, rideaux et fenêtres. Aérer la nuit. Recourir à un ventilateur ou une climatisation si nécessaire

ü  Se mouiller le corps plusieurs fois par jour à l’aide d’un brumisateur, d’un gant de toilette ou en prenant des douches ou des bains tièdes

ü  Ne pas sortir aux heures les plus chaudes (11 h-21 h)

ü  En cas d’exposition solaire, porter un chapeau et des vêtements légers

ü  Limiter ses activités physiques et sportives

ü  Prendre des nouvelles régulières de vos proches

 

Affiche sur les bons réflexes pendant les fortes chaleurs à destination du grand public (Santé Publique France)

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 Médicaments et chaleur

 

  ADULTES  

 

1 Affiche & 1 Flyer

 

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  ENFANTS  

 

1 Flyer & 3 Jeux

Mots fléchés, texte à trous et Quiz

 

  Découvrez les documents  

 


 

 Influence des médicaments sur l'adaptation de l'organisme à la chaleur

En cas de vague de chaleur, les médicaments à prendre en considération sont ceux susceptibles :

- d’aggraver un syndrome d’épuisement-déshydratation ou un coup de chaleur par :

  • troubles de l’hydratation et/ou troubles électrolytiques,
  • altération de la fonction rénale,
  • profil cinétique susceptible d’être affecté par la déshydratation,
  • perturbation de la thermorégulation centrale ou périphérique ;

- d’induire une hyperthermie ;

- d’aggraver indirectement les effets de la chaleur.

 

Mise au point sur le bon usage des médicaments en cas de vague de chaleur (ANSM)

 Tableaux récapitulatifs par classe thérapeutique, en fonction du profil de risque

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Certains médicaments peuvent voir leur efficacité gênée par la transpiration : de façon générale, il faut faire attention aux dispositifs transdermiques (patchs), dont l’efficacité peut être modifiée par la transpiration ou la dilatation des vaisseaux sanguins (due à la chaleur).

 

L’adaptation d’un traitement médicamenteux en cours doit être considérée au cas par cas.

En aucun cas il n’est justifié d’envisager systématiquement une diminution ou un arrêt des médicaments

pouvant interagir avec l’adaptation de l’organisme à la chaleur

 

 

Recommandations aux professionnels de santé dans la prise en charge des patients en cas de fortes chaleurs 

Evaluer l’état d’hydratation :

  • Procéder à une évaluation complète de l’état d’hydratation (clinique, apports hydriques, poids, fréquence cardiaque, tension artérielle, bilan ionogramme complet avec créatininémie et clairance de la créatinine) avant de prendre toute décision thérapeutique ;
  • Contrôler régulièrement l’état d’hydratation et les facteurs de risque ;

Adapter le traitement médicamenteux en période de fortes chaleurs :

  • Dresser la liste des médicaments pris par le patient et identifier ceux qui pourraient altérer l’adaptation de l’organisme à la chaleur. Réévaluer l’intérêt de chacun des médicaments et supprimer tout médicament qui apparaît soit inadapté, soit non indispensable ; en particulier ceux susceptibles d’altérer la fonction rénale
  • Eviter la prescription d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (aspirine, AINS classiques, inhibiteurs de la COX-2), particulièrement néphrotoxiques en cas de déshydratation
  • En cas de fièvre, éviter la prescription de paracétamol (inefficacité pour traiter le coup de chaleur et possible aggravation de l’atteinte hépatique souvent présente)
  • En cas de prescription de diurétique, vérifier que les apports hydriques et sodés sont adaptés
  • Recommander au patient de ne prendre aucun médicament sans avis médical, y compris les médicaments délivrés sans ordonnance
 

 Médicaments et exposition au soleil : risque de photosensibilisation médicamenteuse

 

 La photosensibilisation médicamenteuse qu'est-ce que c'est? 

Il s’agit d’une réaction anormale de la peau, disproportionnée, résultant d’une interaction entre une exposition solaire (rayonnement UV) et un médicament « photosensibilisant »

Principales familles de médicament contenant une spécialité photosensibilisante :

Médicaments pris par voie GENERALE

• Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
• Antiépileptiques
• Statines
• Antidépresseurs
• Anticancéreux
• Antiacnéiques
• Inhibiteurs calciques
• Neuroleptiques
• Anxiolytiques
• Fibrates
• Inhibiteurs de la pompe à protons
• Antidiabétiques oraux

Médicaments pris par voie LOCALE

• Pommades antiallergiques
• Pommades anti-acnéiques
• Gels anti-inflammatoires

 

 

Les médicaments photosensibilisants possèdent un symbole distinctif (pictogramme) sur leur boîte afin de les identifier


 

En cas de prise d'un médicaments contenant une spécialité photosensibilisante, il est recommandé de ne pas s’exposer au soleil.

Si cette exposition est inévitable, il est indispensable d’adopter des mesures de photoprotection :

  • Protection vestimentaire anti-UV et couvrante (y compris les bras et les jambes)
  • Mise à l’ombre systématique
  • Utilisation de crème solaire à forts indices de protection

En cas de phototoxicité, l’éruption disparaît progressivement à l’arrêt du médicament et/ou de l’exposition solaire.

 

L’arrêt d’un traitement ne peut se faire sans avis médical préalable !

 

Médicaments et photosensibilité (Réseau Français des Centres de Pharmacovigilance)

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 Produits de protection solaire : bien les utiliser

Le pouvoir de protection des produits de protection solaire s’exprime par rapport aux UVB. Il est indiqué par leur facteur de protection, encore appelé SPF (pour Sun Protection Factor en anglais)Il existe quatre niveaux de protection solaire (plus le SPF est élevé et plus le niveau de protection est important :

  • Faible protection : correspondant à des indices de protection solaires affichés "6", "10"
  • Moyenne protection : indices affichés "15", "20", "25"
  • Haute protection : indices affichés "30", "50"
  • Très haute protection : indice affiché "50+ »

Le SPF indique la quantité de soleil qu'il faudrait recevoir pour attraper un coup de soleil après avoir appliqué la crème. Par exemple, une crème solaire de coefficient 30 indique que l'application de la crème multiplie par 30 la dose d'UVB nécessaire pour provoquer un coup de soleil.

 

Les produits de protection solaire doivent également protéger des UVA, reconnaissables à la présence d’un logo spécifique sur l’étiquetage


Aucun produit de protection solaire n’offre une protection complète contre le rayonnement solaire. L’allégation « écran total » est fausse et ne doit pas figurer sur les emballages.


Pour assurer une bonne protection, il est indispensable d’être attentif aux conditions d’utilisation des protections solaires :

  • Assurez-vous que le produit que vous choisissez est un produit de protection solaire adapté à votre peau et à l’exposition
  • Appliquez votre produit en quantité suffisante pour garantir un bon niveau de protection
  • Renouvelez régulièrement les applications, particulièrement en cas d’exposition prolongée et/ou après s’être baigné, essuyé ou avoir transpiré
  • Respectez la date de péremption et la période de conservation après ouverture indiquées sur l’emballage. En effet, avec le temps les filtres ont tendance à se dégrader et diminuer ainsi l’efficacité de la protection
  • Veillez à ne pas utiliser un produit qui a changé d’aspect et/ou d’odeur
  • Pensez à utiliser un produit de protection solaire même en cas de couverture nuageuse car celle-ci ne fait pas suffisamment obstacle aux rayonnements UV.

Le point sur vos produits solaires (ANSM)

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Produits de santé, cosmétiques et tatouages en été : adoptez les bons réfélexes - Le point sur vos traitements (ANSM - MAJ juin 2022)

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 Transport et conservation des médicaments

 

 Influence de la chaleur

 

Vérifier les conditions de conservation qui figurent sur le conditionnement des médicaments.

  • Médicaments à conserver entre +2 et +8°C : conservation au réfrigérateur. Transport recommandé en emballage isotherme réfrigéré.
  • Médicaments à conserver à une température inférieure à 25°C ou à 30°C ou sans mention particulière : à conserver dans leur rangement habituel, à température ambiante (climat français ou similaire).  Transport recommandé dans un emballage isotherme non réfrigéré.

Eviter d’exposer vos médicaments directement au soleil

 

Attention : certaines formes pharmaceutiques sont particulièrement sensibles à la chaleur :

Les ovules, suppositoires, pommades et crèmes, sont sensibles aux fortes chaleurs : ils peuvent changer d’apparence (ils se ramollissent, voire se liquéfient) ce qui peut avoir un impact sur leurs propriétés et leur efficacité. Ils doivent donc être conservés dans un endroit frais et transportés dans un emballage isotherme.

Attention néanmoins à ne pas les conserver dans un endroit trop froid qui pourrait également modifier leur apparence et leur consistance.

Reportez-vous à la notice des médicaments pour retrouver la description des conditions de stockage.

 

Tout produit dont l'apparence extérieure est visiblement modifiée ne doit pas être utilisé. L’altération de l’aspect extérieur pourrait indiquer une modification des propriétés ainsi que de l’efficacité du médicament.

Prévenir les risques médicamenteux en cas de fortes chaleurs (Assurance Maladie)

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Produits de santé, cosmétiques et tatouages en été : adoptez les bons réfélexes - Le point sur vos traitements (ANSM - MAJ juin 2022)

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 Influence de la lumière

Certains médicaments peuvent subir un phénomène de photodégradation en cas d’exposition à la lumière. Ce phénomène peut entrainer une altération des propriétés des médicaments, une diminution de l’efficacité thérapeutique et parfois à la formation de produits à l’origine d’effets indésirables ou toxiques.

 

Il est recommandé d’éviter l’exposition directe des médicaments aux rayons du soleil. L’emballage des médicaments (conditionnements primaires, secondaires) constituent une protection à la lumière.

 

Sur l’emballage des médicaments, des mentions telles que « à protéger de la lumière » ou « à conserver à l’abri de la lumière » ou encore un pictogramme peut être retrouvé pour indiquer les modalités de conservation nécessaires et le risque de photodégradation.


La plupart des médicaments ne doivent être protégés de la lumière que lors du stockage.

 

Certains principes actifs nécessitent également d’être protégés lors de l’administration. Des dispositifs opaques (tubulures, seringues ,…) peuvent être utilisées pour garantir une administration à l’abri de la lumière.

 

Influence de la lumière sur la stabilité des médicaments (Hôpitaux Universitaires de Genève - avril 2013)

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Médicaments et grand froid

(rubrique en cours de construction)

Prévenir les risques liés aux médicaments lors de grand froid (Assurance Maladie)

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Bon usage des médicaments et grand froid (ANSM)

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Grand froid : professionels de santé (Ministère de la Santé)

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Médicaments et excursion de température

(rubrique en cours de construction)

Produits de santé thermosensibles (OMEDIT Normandie)

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Conservation des médicaments réfrigérés (OMEDIT Centre)

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Que faire des médicaments en cas de rupture de la chaine du froid (Hôpitaux Universitaires de Genève)

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Médicaments et développement durable

(rubrique en cours de construction)

Atelier collaboratif "Plan Healt Faire" pour appréhender l'essentiel des enjeux du développement durable appliqués à la santé 

(OMEDIT Ile de France - CHU de Poitier)

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Outils de calcul de l'empreinte carbonne des gaz anesthésiques (OMEDIT Ile de France)

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Achats durables et produits de santé (OMEDIT Ile de France)

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OMEDIT Occitanie

 

Site Toulouse

CHU de Toulouse - Rangueil, 1 av. Pr Poulhes, 31059 Toulouse Cedex 9

+33(0)5 61 32 26 39omedit.secretariat@chu-toulouse.fr  

 

Site Nîmes

CHU de Nîmes, Place du Professeur Debré, 30029 Nïmes Cedex 9

+33(0)4 66 68 31 04 

 

 


 


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